Rencontre avec une femme samaritaine (Jean 4)...
Le monde à l'envers
"Donne-moi à boire !"
Le monde à l’envers…Evangile de Jean au chapitre 4 : voilà un épisode bien connu ! Près d’un vieux puits dans un village de Samarie, une rencontre insolite se déroule entre Jésus et une femme du village. Jésus demande de l’eau pour assouvir sa soif et un dialogue étonnant s’engage.
Etonnant en tout cas pour les contemporains de Jésus ! Les Samaritains étaient en effet le type de gens qu’il fallait éviter à tout prix. De plus, il s’agissait d’une femme de mauvaise vie ! Mais Jésus ne se laisse pas effrayer. C’est déjà une belle leçon d’ouverture, de tolérance, de communication… même pour nous, gens modernes du 21ème siècle.
Donne-moi
Il y a autre chose qui attire l’attention : c’est Jésus, le repré-sentant de Dieu, qui demande de l’eau car il a soif ! Simple truc pour engager le dialogue ou se pourrait-il que cela cache un message plus profond ?Nous avons grandi avec l’idée que Dieu est là pour écouter et exaucer nos demandes ! Un problème, un souci… on prie et Dieu intervient ou Dieu donne. Pas vrai ?
Quelque part, ce récit nous fait comprendre qu’il se pourrait que Dieu ait lui aussi besoin de quelque chose, qu’Il aspire vivement à être désaltéré.
Mais alors, qu’est-ce qui pourrait désaltérer Dieu ?
Des gens qui se préoccupent avant tout de la pureté doctrinale ou de respecter les rites ? Le verset 19 montre que la femme essaie d'orienter la conversation dans ce sens (« Dieu demande d’adorer… Mais faut-il adorer sur le mont Gérizzim comme nous le faisons ou à Jérusalem comme le font les Juifs ? »). Cela ressemble malheureusement à bon nombre de nos discours religieux et ecclésiaux … Serait-ce donc quand même l’étiquette qui compte ?
En esprit et en vérité
Au verset 23, Jésus précise que Dieu désire des adorateurs ‘en esprit et en vérité’. Cette expression peut être commentée de façon profondément théologique. Le tout est de savoir si c’est à cela que Jésus pensait…
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La notion hébraïque de ‘vérité’ est avant tout une notion dynamique concernant les bonnes relations qui peuvent exister entre l’homme et Dieu et entre les hommes.Dans de nombreux passages, tant dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament, la vérité est associée à la grâce (bienveillance), à la paix (shalom), à la justice. (Jean 1.14, 17; Psaumes 26.3; Zacharie 8.16,19; Jérémie 4.2). Des couples de mots vraiment désaltérants !
La notion d‘esprit’ se traduit littéralement par ‘vent, air en mouvement, souffle’. Là aussi il s’agit d’une notion dynamique et bienfaisante ! Cela vaut la peine de lire ce que l’apôtre Paul écrit sur l’esprit : « Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance.”
Rafraîchissant et revigorant, vous ne trouvez pas ? Tant pour Dieu que pour nous !
Cela devrait nous inciter à examiner dans quelle mesure notre vécu de la foi et de l’église fait écho à cette fraîcheur…
Un récit qui bouscule
Voilà donc un récit de l’évangile qui bouscule pas mal. Il nous présente un Dieu qui est à la recherche. Un Dieu qui a soif et qui désire vivement être désaltéré…
Notez cependant que ce que Dieu désire le plus trouver ou recevoir, est aussi ce qu’il désire donner. Lisez Jean 4.14 : « Celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. »
La femme ne comprend pas vraiment… Elle pense au puits, à l’eau et à une cruche. Tout ce qu’elle voulait était de ne plus être obligée de venir quotidiennement au puits aux heures les plus chaudes de la journée. Et l’issue de l’histoire ? Et bien elle devra encore venir avec sa cruche. Tous ses problèmes ne seront pas résolus... Et pourtant déjà vers la fin du récit, quand elle court raconter aux villageois ce qu’elle vient de vivre, on remarque que quelque chose commence à bouger en elle, comme une source d'eau fraîche, bienfaisante pour elle-même et pour les au tres…
Reactions
Victor Jean-Pierre
Ce site est une découverte pour moi et je trouve cette réflexion extrêmement rafraichissante,ça ouvre les yeux et si on lit bien entre les lignes elle peut nous aider a mettre de côté quelques préjugés qu'un chrétien pourrait avoir envers les autres,surtout ceux qui ne croient pas en Dieu ou manifestement mêne une vie différente que la nôtre.Jésus a regarder au coeur de la femme et non la vie qu'elle mène.
Bini Béatrice
merci pour cette réflexion rafraichissante. Je pense moi aussi que Dieu a besoin de moi, de mon amour, de ma reconnaissance (c'est à dire que je le reconnaisse, que j'en admette sa réalité, que je reconnaisse son amour pour les hommes) pour être heureux. j'ai le pouvoir de rendre heureux mon créateur en essentiellement faisant du bien à mon prochain. être une odeur de Vie là ou je suis, être attentive au bien être de ceux qui m'entoure apporte une grande satistaction à mon Dieu car je suis ainsi en armonie avec lui, avec ses propres démarches. Au fond il n'a que nous pour faire du bien aux autres hommes ! cette dynamique et pour moi merveilleuse car elle fait de moi une partenaire avec mon Dieu.
A propos des voeux. je me suis fait la réflexion suivante : à quoi cela ça sert de dire bonne année à tous ceux que je rencontre ? il y a un air de supperstition dans cette démarche si elle ne s'encre pas dans ma réalité de tous les jours, si elle n'a pas d'impacte dans mon quotidien. En fait maintenant quand je dis bonne année à quelqu'un je lui dit je vais tout faire pour qu'en ce qui me concerne tu passes une bonne année, je vais mettre toute ma bonne volonté pour que je ne sois pas pour toi une occasion de tristesse, d'aigreur, de découragement. Voila ce que veut dire "bonne année" pour moi du coup à chaque fois que je prononce ce voeux à une personne il devient chargé de responsabilté. et je constate que je prononces ces mots avec moins d'insouciance !! merci pour votre site, et bonne année ! (que mes commentaires ne soit jamais source de tristesse pour vous, si s'est le cas je compte sur vous pour me le dire afin que je puisse restifier ma façon de dire les choses. amitié Béatrice.
A propos des voeux. je me suis fait la réflexion suivante : à quoi cela ça sert de dire bonne année à tous ceux que je rencontre ? il y a un air de supperstition dans cette démarche si elle ne s'encre pas dans ma réalité de tous les jours, si elle n'a pas d'impacte dans mon quotidien. En fait maintenant quand je dis bonne année à quelqu'un je lui dit je vais tout faire pour qu'en ce qui me concerne tu passes une bonne année, je vais mettre toute ma bonne volonté pour que je ne sois pas pour toi une occasion de tristesse, d'aigreur, de découragement. Voila ce que veut dire "bonne année" pour moi du coup à chaque fois que je prononce ce voeux à une personne il devient chargé de responsabilté. et je constate que je prononces ces mots avec moins d'insouciance !! merci pour votre site, et bonne année ! (que mes commentaires ne soit jamais source de tristesse pour vous, si s'est le cas je compte sur vous pour me le dire afin que je puisse restifier ma façon de dire les choses. amitié Béatrice.
Charles-Édouard
Je viens de partager ce texte à une amie. En le faisant, j'ai réalisé effectivement que Dieu a soif de mon engagement à son service; que Dieu a soif de ma conversion; que Dieu a soif que je sois le chrétien que j'étais lorsque pour la première fois je l'ai rencontré. Ma prière, c'est de désaltérer Dieu en lui offrant mon obéissance à sa sainte volonté.